Prévision saisonnière

 Motivations

La prévision saisonnière cherche à tirer profit du double constat suivant :

  • Une partie de la variabilité atmosphérique est expliquée par la variabilité de la température et de l’humidité de surface, notamment sous les tropiques, où les flux énergétiques de surface sont élevés ;
  • La température de surface de la mer (TSM) évolue lentement, compte tenu de l’importante capacité calorifique de l’océan et de sa dynamique lente.

La prévision saisonnière est une prévision probabiliste du climat à l’échelle spatio-temporelle de la saison ; la source essentielle de prévisibilité étant contenue dans l’anomalie initiale de TSM et surtout dans son évolution au cours de la saison.

La prévision saisonnière présente alors un certain nombre de caractéristiques et de limites :

  • Les conditions de forçage fortes, lors d’épisodes Niño marqués par exemple, donnent des prévisions de meilleure qualité ;
  • Les performances sont meilleures dans la bande intertropicale qu’aux latitudes tempérées. Sur ces dernières, les performances sont meilleures l’hiver que l’été, les téléconnections tropiques – extra-tropiques étant plus intenses dans l’hémisphère d’hiver ;
  • La prévision des températures est meilleure que celle des précipitations, le premier champ ayant une structure spatio-temporelle de plus grande échelle que le second ;
  • Les prévisions s’utilisent avec des résolutions spatio-temporelles de la saison, nécessitant éventuellement une adaptation d’échelle en post-traitement. Méthodes de production

Depuis l’année 2000, la modélisation couplée océan-atmosphère est utilisée au CNRM pour la prévision saisonnière.

Le modèle couplé est composé d’ARPEGE-Climat et du modèle d’océan OPA (de l’IPSL) couplé entre eux grâce au coupleur OASIS (du CERFACS).

Une prévision saisonnière consiste à réaliser un ensemble d’une dizaine de simulations couplées démarrant de différents états initiaux de l’atmosphère et de l’océan sur une période de quelques mois.

Les résultats sont typiquement étudiés en écartant le premier mois, dont l’analyse concerne le domaine de la prévision mensuelle.

 Résultats

Les principaux résultats ont été obtenus dans le cadre de projets européens : PROVOST, ELMASIFA, DEMETER, MERSEA, ENSEMBLES.

Le site internet du projet DEMETER présente de manière assez exhaustive l’ensemble des résultats obtenus.

Suite au projet DEMETER, le CNRM s’est engagé avec la Direction de la Climatologie dans le groupe EURO-SIP dont la mission est de produire des prévisions saisonnières multi-modèles (ECMWF, UKMO, Météo-France).

 Chercheurs engagés dans cette thématique :

Michel Déqué, Jean-François Guérémy, Jean-Philippe Piedelievre

 Publications associées à cette thématique :

Guérémy et al. 2005 (Tellus)

Palmer et al. 2004 (BAMS)

 Exemples d’études spécifiques réalisées au CNRM

  • Impact des états initiaux
  • Développement des modèles
  • Adaptation